Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/137

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne pas soupçonner dans cette reproduction d’un usage trop singulier pour qu’elle puisse être fortuite une réminiscence de la Grèce.

De même, le second roi étrusque a pu entendre parler de la législation de Solon qui était un peu plus ancien que lui. Il passait pour avoir le premier mis un signe sur la monnaie[1] et M. Böckh déclare[2] qu’à Rome la monnaie a été faite d’abord sur le modèle de la monnaie grecque.

Mais est-ce bien Mastarna, et pourquoi n’est-ce pas Tarquin qui a introduit à Rome une organisation politique imitée de Solon et des cités grecques ?

Comme cette question m’embarrassait, je suis allé me promener sur le mont Cælius, où vinrent bien des siècles avant moi les Étrusques, conduits par Mastarna, et, tout en contemplant l’admirable vue dont on jouit du couvent des passionistes, plongeant mon regard dans la vallée qui séparait devant moi la montagne d’Albano des monts Sabins et qui fut la route de la Campanie, j’ai été frappé de ce fait, que le Cælius était la première des collines qu’on rencontrait du côté de la Campanie et que de ce côté on arrivait de plein pied sur le Cælius. Alors il m’a paru que Mastarna avait pu venir du Sud, de la partie de l’Italie très-anciennement grecque, et l’origine hellénique de sa constitution m’a été révélée.

  1. Pl., Hist. nat., XXXIII, 13, 2.
  2. Metr. Untersuch., p. 207.