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dû être sabin, car il dérive de l’état patriarcal, le respect de l’âge.

Les centuries (hors celle des cavaliers) étaient ou des centuries d’hommes jeunes (juniorum), de 17 ans à 45, ou des centuries d’hommes âgés (seniorum), de 45 ans à 60 elles ne pouvaient être égales en nombre, elles étaient égales en droit, et il y en avait autant des unes que des autres, bien que la première catégorie renfermât certainement plus de citoyens que la seconde.

L’organisation des centuries, c’était l’organisation de l’impôt, de l’élection, de la législature et de l’armée. De l’impôt, puisque chaque citoyen payait en raison du chiffre de sa propriété et de la centurie à laquelle il appartenait[1] ; de l’élection et de la législature, puisque chacune concourait à l’élection des hautes magistratures, à l’acceptation ou au rejet des lois, à la déclaration de la guerre et à l’établissement de la paix, dans la proportion du droit que lui donnait la classe dont il faisait partie ; de l’armée, puisque la place que chaque classe occupait dans l’armée répondait à sa place dans la hiérarchie financière de Servius.

Le tribut se levait par tribus. Son nom même indique qu’au moins dans l’origine il a dû en être ainsi ; il se percevait selon la propriété individuelle qui classait chacun dans sa centurie.

  1. Den. d’Hal., V, 19 ; Göttling. Gesch. d. Röm. Verfass., p. 239. Sur