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qui en parle, faisait sans doute en sortant de chez Mécène, dont les jardins étaient tout proches.

L’agger n’aurait besoin d’avoir été œuvre d’un roi étrusque pour être de construction étrusque, puisque une telle construction se remarque même dans le mur de Romulus. Il n’en est pas moins à noter que de Mastarna date un genre de fortification qu’on retrouve en Étrurie[1].

Ainsi fut terminé par ce roi unificateur le système de défense qui enveloppa les collines sur lesquelles s’étaient élevées des villes distinctes, dans l’unité d’une même enceinte.

On peut dire que, de ce jour, Rome, qui jusque-là avait été en quelque sorte préparée, exista.

Car c’est ainsi qu’il faut comprendre la formation de Rome. Il faut y voir une agglomération et comme une agglutination progressive de petits établissements séparés.

C’était de la sorte que les choses s’étaient passées de tout temps en Italie, et Denys d’Halicarnasse, qui l’affirme, parle déjà, à propos des Pélasges, de villes petites et rapprochées, comme, dans certaines contrées reculées de l’Italie, on les trouve encore[2].

  1. M. Dennis signale un agger à Véies. On en observe deux à Ardée (Abek. Milit. It., p. 163) où j’ai dit qu’on avait lieu d’admettre que les Étrusques avaient anciennement pénètré.
  2. Petit-Radet indique sur la rive gauche de l’Aterno quatorze villages dans une étendue d’une lieue en longueur sur une demi-lieue de large.