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Servius Tullius par l’emplacement des portes, qu’il est presque toujours possible de reconnaître[1], et par des restes du mur lui-même, dont les plus considérables ont été découverts il y a peu d’années, tous deux sur l’Aventin et regardant vers le Tibre[2].

Ils donnent à la Rome des rois étrusques une circonférence de six à huit milles (entre deux et trois lieues)[3]. C’est environ la grandeur qu’avaient Athènes[4] et Véies[5].

Servius Tullius compléta le mur dont je viens de parler par son agger, du côté le plus exposé aux incursions des populations sabelliques, là où elles pouvaient arriver sans obstacles sur l’Esquilin, le Viminal et le Quirinal, dont les cimes étaient de plein pied avec la campagne ; de ce côté il ajouta au mur un fossé ayant

  1. Voy. Becker, De Romæ veteris muris atque portis.
  2. L’un dans une vigne des jésuites près de Santa-Prisca ; l’autre dans le jardin des dominicains de Sainte-Sabine. Nibby en a indique un sous le couvent de Sainte-Balbine, sur le faux Aventin. (Rom. ant., I, 97.) Ces murs de l’Aventin peuvent, ainsi que je l’ai dit, dater d’Ancus Martius ; mais ils firent certainement partie de l’enceinte générale de Servius Tullius, comme le mur du camp des prétoriens, bâti sous Tibère, fit partie de l’enceinte d’Aurélien.
  3. L’étendue de la Rome de Servius n’a rien à faire avec l’étendue de treize mille deux cents pas, donnée par Pline à l’enceinte de Rome sous Vespasien (III, 9, 13), et l’on n’est nullement forcé de supposer une altération dans ce chiffre.
  4. Den. d’Hal., IV, 15. Voy. Leake, Att., p. 438 ; Canina, Esp. topogr., p. 91-2.
  5. Den. d’Hal., II, 54.