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étrusque, et que le second de ces rois devait consommer : la fusion des races, la participation aux droits politiques, indépendante de la naissance et mesurés sur la propriété.

C’est ce qu’il fit par son organisation des classes, qui fut une véritable révolution, et dont je parlerai bientôt mais il y avait aussi les Latins du dehors ; les rois sabins et le premier roi étrusque n’avaient connu avec eux d’autres rapports que la guerre et la conquête. Le second conçut le dessein de les rattacher à Rome par un lien religieux et politique, et il bâtit sur l’Aventin le temple de Diane[1].

Les Latins avaient déjà eu un centre de cette nature dans l’Aphrodisium, aux environs de Lavinium, puis dans le temple de Jupiter Latial, voisin d’Albe. Albe avait été détruite. Mastarna offrit aux Latins de bâtir sur l’Aventin un temple de Diane, qui serait commun à toutes les populations latines[2]. C’était déclarer Rome latine. Il n’eut pas besoin pour cela, comme le disent Tite Live et Denys d’Halicarnasse, d’aller chercher un exemple dans le temple d’Artémis des cités ioniennes[3],

  1. J’ai dit ailleurs où était ce temple et pourquoi je ne le place pas où est l’église de Santa-Prisca, comme le veut Canina (Espos. top., 771-3), et encore moins devant Sainte-Sabine, comme fait Nibby (R. ant., II, 661) ; mais, d’après le témoignage positif de Martial (Ep., VI, 64, 12-3), plus près du cirque.
  2. Varr., De l. lat., V, 43.
  3. Il y a peut-être quelque chose de vrai dans cette imitation de la confédération ionienne attribuée à Servius Tullius ; il avait pu enten-