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rement formées et ne remontent pas au delà de l’époque volcanique à laquelle nous arrivons ; nous avons vu naître et les montagnes qui composent l’horizon romain et le fondement sur lequel Rome devait s’asseoir, maintenant c’est le terrain de Rome même qui va nous apparaître.

Ce terrain nouveau n’est plus un dépôt de la mer, mais un produit du feu.

Quand il s’agit du premier âge des volcans romains, il ne faut pas entendre par ce mot des volcans analogues à ceux d’aujourd’hui ou même à ceux des âges géologiques qui ont suivi : car ces volcans primitifs n’avaient ni cratères ni courants de lave proprement dits. Ils firent probablement éruption sous la mer, à l’époque du soulèvement de l’Apennin, soulèvement qu’ils causèrent.

On ne peut expliquer, sans un remaniement par les eaux, la présence dans le tuf volcanique de débris végétaux et animaux, ni la disposition par couches d’un produit igné, disposition si frappante dans le terrain de la campagne romaine : il a fallu que les matières volcaniques aient été, à l’État de boue ou de sable, suspendues dans les eaux de la mer, puis déposées par elles en lits horizontaux. La mer seule a pu produire les vastes couches de tuf qu’on suit de Rome jusqu’à Radicofani.

Le fond de la mer d’autrefois, c’est la campagne romaine d’aujourd’hui. En la contemplant on reconnait,