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et de ce qui reste des monuments. Je ne dirai pas au lecteur par quelles anxiétés d’esprit j’ai passé avant d’arriver à une certitude à peu près complète sur toutes les questions importantes. Il m’a fallu, pour cela, plusieurs années d’une étude consciencieuse faite sur les lieux, et d’une confrontation vingt fois répétée de tous les textes qui les concernent. On en verra le résultat dans les trois plans de Rome ancienne, à trois époques différentes, qui accompagnent cet ouvrage[1]. Je ne devais pas entrer dans la discussion de ces questions topographiques, car ce livre suppose leur solution, mais n’est point destiné à la fournir. Je n’ai pu cependant me dispenser, sur tous les points controversés, de donner en note les principaux motifs de ma décision. Ceux qui auront le tort de me croire sur parole, pourront se dispenser de lire ces notes ; je leur demanderai seulement de jeter de temps en temps un coup-d œil sur mes plans, et de se mettre une fois pour toutes dans ta tête la forme et la relation réciproque des collines de Rome.

  1. La forme des collines de Rome est donnée très-exactement dans ces plans, d’après l’excellente carte des environs de Rome, faite par les officiers d’état-major français. Rome se trouve sur cette carte, mais dans de très-petites dimensions ; M. Mojon, aide de camp du général de Goyon, a bien voulu, par amitié pour moi, la tracer sur une plus grande échelle.