blir les rapports de l’histoire avec les monuments, commencer par les mettre ou les remettre leur place. Les opinions des antiquaires sur ces problèmes topographiques que je devais résoudre avant de pouvoir commencer sérieusement mon histoire, les opinions des antiquaires ne manquaient pas, car sur presque tous les points il y en avait plusieurs. Il fallait choisir, il fallait se prononcer entre les savants italiens et les savants allemands. Celui-ci mettait le Forum dans un sens, celui-là dans un autre. Chacun, comme César, déplaçait la tribune à sa manière. Je croyais mettre la main sur le Capitole, mais le Capitole m’échappait ; son rocher immobile (immobile saxum) était lui-même déplacé : le sol de mon histoire chancelait, se dérobait sous mes pieds : j’ai dû prononcer sur tous ces débats, juger consciencieusement tous ces procès dont les dossiers étaient énormes, adoptant tantôt les conclusions d’une des parties, tantôt celles de l’autre ; queiquefois, bien que rarement, j’ai dû les rejeter toutes et adopter une conclusion nouvelle. Dans mes décisions, je me suis toujours appuyé sur le texte de la loi, c’est-à dire sur les passages des auteurs anciens qui ne permettaient aucun doute et sur la déposition des témoins, c’est-à-dire sur le témoignage des lieux
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