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« Ils avaient soin de faire qu’il n’y en eût pas une seule dans la maison qui, dès son noviciat…, n’eût quelque cordelier pour ami particulier, et avec qui elle ne contractât aussi une alliance toute particulière. Ceci se faisait avec toutes les formalités possibles, et comme, dans la suite, ils se devaient traiter de maris et de femmes, selon l’ordre établi par eux depuis longtemps dans ce monastère, on observait les mêmes formalités que l’on garde dans les mariages du monde. »

Voici de quelle manière étaient célébrés les mariages des religieuses avec les cordeliers. C’est une déposante qui parle.

« Les nouveaux amants s’adressaient aux amies de celles qu’ils désiraient, pour se les rendre favorables. On faisait des épreuves d’amitié, des demandes, des conventions. On prenait des jours pour dresser des articles, faire des fiançailles, et enfin les noces, où il se faisait des festins, où l’on disait mille impertinences. »

Nous allons rapporter l’exemple d’une sœur qui, après avoir été longtemps recherchée par un cordelier, gardien de…, consentit enfin à l’épouser.

« On fit, dit-elle les solennités de leur mariage.