me Moreau tenait encore, le récit fidèle de mes
crimes ; je viens en solliciter le pardon, et je conviens
que c’est le plus grand effort que la religion
pourra vous inspirer ; mais je serais indigne de
l’obtenir, si je ne punissais pas ces horribles forfaits.
Je pars à l’instant pour la Trappe, où j’ajouterai
encore, s’il est possible, aux rigueurs de
l’ordre ; je vous recommande le fils de cette infortunée ;
qu’il ne sache jamais qu’un monstre a été
son père.
CHAPITRE XII.
Galanterie des religieuses au temps
de la Ligue et du roi Henri IV.
Les guerres de la Ligue introduisirent le relâchement dans les couvents de filles. Plusieurs abbayes de France furent le théâtre des galanteries des guerriers ligueurs ou royalistes. Les amours de Françoise de Larochefoucauld, abbesse de Saintes, avec Nicolas le cornu, évêque de la même ville, et les amours des religieuses de la