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mauvaises nouvelles à vous apprendre ; mais j’espère que tous les recevrez comme venant d’un ami qui vous gardera le plus profond secret, et est avec les sentiments, etc.

Rien n’est comparable à la colère et au désespoir que Durolet éprouva en recevant cette lettre. Il jura de se venger de son infidèle et de faire payer chèrement au père Jérôme sa conduite avec sa sœur, et prétextant l’état de sa santé, que ces nouvelles avaient rendue très-mauvaise, il obtint du général de repasser en France pour respirer son air natal. Il rencontra à Lyon Thomassini, qui lui confirma tout ce qu’il avait écrit, et y ajouta quelques détails qui ne lui laissèrent aucun doute sur la perfidie de sa maîtresse.

Arrivé à Paris, il entra dans la chambre du père Jérôme au moment où il s’y attendait le moins, et fermant les portes aux verrous, il lui posa un pistolet sur le front. L’autre, étourdi de cette action, veut crier au secours. — Si vous dites un mot, lui dit-il, vous êtes mort ; j’irai à l’échafaud, mais au moins j’aurai purgé la terre d’un scélérat. — Que voulez-vous donc ? — Ce que je veux, je vais te l’apprendre ; tu as déshonoré ma sœur, ou plutôt tu as empêché que les mesures