sur-le-champ l’ami Fontaine. C’est ainsi que par
les liaisons que Thomassini eut avec Fontaine il
parvint à savoir les relations amoureuses de madame
Fontaine avec Dolman et celles d’Adélaïde
avec le père Jérôme. Une fois qu’il eut acquis des
faits positifs, il écrivit à son ami Durolet la lettre
suivante :
Ô trois fois malheureux, mon révérend père, celui qui se confie à la vertu d’une femme ! Votre sœur, mon cher ami, est une… ; le père Jérôme, son oncle, qui n’est pas le vôtre, le plus grand vaurien que je connaisse, malgré sa barbe grise et sa mine austère ; Fontaine, un nigaud à qui sa femme fait voir des étoiles en plein midi, avec son ami Dolman, qui est, dit-il, son associé : je le crois et pour plus d’une affaire, car il n’est pas douteux qu’il est du dernier bien avec cette belle femme. J’arrive d’une maison de campagne qu’ils ont achetée à Boulogne, où tout respire l’abondance et le plaisir. Joséphine est mise avec la dernière élégance, servie par les gens de Dolman, qui paraît fort riche. Son carrosse est à ses ordres et à celui de son benêt de mari. Nous nous en sommes servis pour aller à la campagne, et nous avons été