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qui l’appela à Rome en qualité d’assistant.

Joséphine en eut une mortelle douleur et lui jura une fidélité à toute épreuve. Il lui recommanda sa sœur en pleurant et partit. Il n’était pas à Lyon que le père Jérôme conduisit mademoiselle Durolet, qui, depuis qu’elle était à Paris, l’appelait son oncle, dans un charmant appartement, rue de l’Arbre Sec, qui était meublé avec autant d’élégance que de recherche, lui paya un quartier d’avance de sa pension, déjeuna en tête-à-tête avec elle et lui promit de passer peu de jours sans venir jouir des charmes de sa société.

Joséphine, perdant à la fois son amant et son amie, s’ennuyait à mourir ; elle chercha à se distraire, le chagrin étant contraire aux jolies femmes, du moins d’après ce que j’ai entendu dire par une que j’ai beaucoup connue ; elle le pensait sans doute aussi, et ne se livra point à des regrets qui n’auraient rien changé à sa situation.

Sans oublier Durolet, qu’elle comptait bien reprendre à son retour, elle pensa qu’elle pouvait sans lui nuire écouter les offres brillantes de Dolman. Et pendant que Durolet était à Rome, sa sœur Adélaïde passait d’agréables moments avec le père Jérôme, en même temps que Joséphine se