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il cette intrigue ? Cependant, il était plus épris que jamais des charmes d’Adélaïde, et ses inquiétudes le rendaient si malheureux qu’il chercha à se dissiper en passant, avec des amis, quelques moments agréables.

Mais las de la contrainte qu’il s’imposait, il résolut de déclarer sa passion à l’objet de ses vœux. Il alla chez madame Fontaine et trouva les deux amies qui l’engagèrent à dîner. Fontaine était reparti pour son commerce, et Durolet avait un sermon d’apparat au Val-de-Grâce. Le vieux pécheur accepta avec joie et fit clairement des propositions qui consistaient en une pension de six mille livres, des bijoux, des robes, des dentelles, un fort beau mobilier. Madame Fontaine trouva que ces offres n’étaient pas à dédaigner. Adélaïde était accoutumée à la robe ; et quoique Séraphin fût plus jeune que le père Jérôme, celui-ci paraissait encore propre aux doux ébats, et Adélaïde, qui s’y connaissait, ne se défendait d’accepter ces propositions qu’autant qu’il convenait à une fille bien élevée. Le père Jérôme, enchanté, ne craignait plus pour l’exécution de ses projets que la présence du frère. Il se détermina, quoiqu’avec quelques regrets, à écrire en sa faveur au général