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CHAPITRE IX.

Le père Séraphin et Adélaïde.


Pendant que tout cela se passait à Paris, le père Durolet reçut une lettre de sa sœur Adélaïde, qui lui rappelait les promesses qu’il lui avait faites, et le priait de ne pas perdre un instant pour venir la voir, s’il ne voulait pas qu’elle se livrât au plus cruel désespoir. Le père Durolet ne balança pas, malgré les larmes de sa maîtresse, d’aller au secours de sa sœur, et arriva à Blaye dix jours après la date de la lettre.

Adélaïde tressaillit de joie en voyant un frère qu’elle attendait avec tant d’impatience. Elle n’avait point trompé l’espérance qu’il avait conçue de ses agréments, quand l’âge les aurait développés, et malgré la pâleur et l’air abattu qu’elle avait, il la trouva si charmante, qui si elle n’avait pas été sa sœur Joséphine aurait pu être oubliée pour elle. Quand les premiers moments furent passés, le père dit à son fils :