comme je vous l’ai dit, irait-il jusqu’à en parler
à votre mère, au lieu que je l’instruirai de nos
engagements, des suites qu’ils ont eues, sans vous
nommer. — Eh bien, dit-elle, je veux voir votre
oncle. — À quoi vous exposeriez-vous et moi aussi ?
Pourquoi provoquer la colère d’un moribond qui
n’a plus que quelques heures à vivre, et qu’il emploiera
à me déshériter ? — Que je suis malheureuse !
s’écria la pauvre dupe ; on aurait pu la
dire bien plus imprudente. Mais à quoi bon les
tardives jérémiades ; le mal était fait, si c’est un
mal que de donner la vie à son semblable. Enfin,
la pauvrette demanda ce qu’elle pouvait espérer. —
Tout de mon honneur, de ma loyauté, et je ferai
sans restriction ce que je puis faire. Je vous en
donne ma parole. — Mais si ma mère s’aperçoit ? —
Eh bien, pour lui répondre avec assurance je vais
vous donner une promesse de mariage dans les
meilleures formes, que j’ai tenue prête en cas
d’événement. Attendez-moi ici un moment. En
effet, Durolet avait fait faire par un autre fripon
de ses amis une promesse de mariage au nom de
Henri-Pierre Durolet fils, demeurant à Blaye, et
à présent à Paris, cul-de-sac du Coq, chez M. Dubuisson,
son oncle maternel ; il le lui remit. Mal-
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