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il se déshabilla entièrement aux yeux de la société. Quelques-uns des assistants s’empressèrent de couvrir sa nudité avec la tunique d’un pauvre berger, et dès cet instant ce misérable vêtement, adopté par le saint, devint l’insigne d’un ordre qui devait remplir toute la terre.

Il fonda un ordre de religieux, sous le nom de frères mineurs, qui fut adopté au concile général de Soissons en 1215.

François, touchant à son heure dernière, laissa un testament contenant les règlements suivants : 1o un jeûne presque continuel ; 2o défense d’aller à cheval et de porter des souliers ; 3o défense de recevoir des femmes ; 4o défense de dire quoi que ce soit, mien ou tien ; 5o défense de demander ou de recevoir des lettres ou présents en cachette ; 6o défense de se faire payer pour les funérailles ; 7o défense de mander dans les monastères des nonnes, etc. Il termina aussi par une défense expresse de donner aucune dérogation à la règle. Mais l’esprit de chicane ne permit pas cette simplicité. Il se forma deux partis parmi les mineurs, celui des spirituels et celui des observantins.

Enfin, en 1524, l’un d’entre les frères franciscains, Mathieu de Basli ou Baschi, méditant en si-