pense donc, mon ami, que notre habit effarouche
l’amour. — N’avons-nous pas la faculté d’en changer ? —
Bon, mais pour quelques heures, et pas
assez fréquemment pour filer une intrigue. Voilà
ce qui m’a déterminé à m’en tenir à ces charitables
personnes, avec qui un seul mot suffit. D’ailleurs,
tout endurci que je suis dans le péché, je
tiens à la réputation de l’ordre, et souvent une
femme par indiscrétion vous trahit ; au lieu que
qui ne sait rien ne dit rien. Cependant, je l’avouerai,
je ne voudrais pas répéter souvent des
soirées aussi chères ; mais je n’y serai pas repris en
mettant peu d’argent dans mes poches et en ne
me laissant pas entraîner aux douceurs du sommeil ;
je défie bien qu’elles me coûtent plus que
je ne voudrai. Au reste, je ne vous contrains pas,
nous n’en serons pas moins bons amis. Suivez votre
instinct et je suivrai le mien, et le père Séraphin
sera très-aise que je l’admette à mes parties. La
seule chose que je vous demande, c’est de me
rendre compte de tout ce que vous ferez.
Mon révérend père, je sais trop à quoi m’oblige le vœu d’obéissance pour y manquer.
Le père Jérôme ajouta : Je pense bien à faire une fin, et dans quelques années, si je trouve une