gieuses contenue dans cet ouvrage, et celle des
moines en général, qui fait l’objet d’un ouvrage
séparé. (Il se vend à Paris chez le même libraire).
On est assez porté à excuser les amours des religieux
et des religieuses qui ont été forcés de faire
vœu de chasteté ; mais est-on enclin à la même
indulgence en faveur des paresseux, hommes ou
femmes, qui entraient dans les cloîtres pour se
soustraire à l’indigence, et qui ensuite se livraient
à tous les débordements de la débauche ? Et d’ailleurs
les couvents sont-ils essentiels à la constitution
d’un État ? Jésus-Christ a-t-il institué des
moines et des religieuses ? L’Église ne peut-elle
absolument s’en passer ? Dieu, qui a créé l’homme
pour la société, approuve-t-il qu’il se renferme
dans un lieu solitaire ? Où est donc l’utilité des
institutions monastiques ? La loi qui les abolit fut
une loi sage ; mais il ne faudrait pas rétrograder,
rétablir un abus absurde détruit pour de justes
motifs. Néanmoins, chose dont on ne put se rendre
raison, il était question dernièrement, à la
Chambre des députés, du rétablissement de certains
couvents ; plusieurs journaux en ont fait
mention. Nous avons cru que ces circonstances
étaient très-opportunes pour dévoiler au public
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