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PRÉFACE.



Entrer difficilement en religion doit et eût dû toujours être le principe d’un État bien gouverné ; en effet, la religion exige de l’homme une très-grande pureté dans les mœurs. Il faut donc que toute personne religieuse ait des mœurs pures, et, à bien plus forte raison, les hommes et les femmes qui font une profession de l’état religieux. Mais pour pouvoir atteindre ce degré de perfection il ne faut pas que celui qui se voue à cet état soit contraint ; on doit lui laisser une parfaite liberté ; il convient qu’il essaie ses forces en combattant ses passions pendant plusieurs années. Or, c’est ce qui n’était pas au temps où les institutions monastiques existaient. Lorsqu’un père de famille avait beaucoup d’enfants, il se croyait en droit de faire entrer par un moyen quelconque son fils ou sa fille dans un cloître pour y passer sa vie tout entière. Cette contrainte produisait de grands désordres, que l’on connaîtra en lisant l’histoire des amours des capucins et des reli-

  AMOURS. TOME 1.
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