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veloppait le berceau du jeune protestantisme canadien-français, d’un prodigieux dédain. Cependant l’intrépide Vernier ne se laissa pas décourager. Il avait le bon côté. Et c’est par l’action constante, la prière et la foi, qu’il s’ouvrit hardiment un passage à travers l’opposition et triompha des obstacles. L’amour est plus vivace que la haine. L’école grandissait et les progrès des élèves furent rapides, chose qui inspira la confiance aux parents.

À l’Institut, Vernier remplissait les fonctions de directeur, d’instituteur, de pasteur et de père. Il agissait avec tendresse et impartialité. Sa noble compagne secondait joyeusement ses efforts, vaquant aux soins de la cuisine, de la lingerie et des malades.

Pendant les jours de congé et à certaines époques de l’année, monsieur Vernier laissait là son travail de pédagogue et parcourait les campagnes des environs visitant les parents des élèves et leur prêchant l’Évangile. Son dévoue-