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ments et transforme la chambre du malade en un sanctuaire d’édification.[1]

L’année 1842 fut riche en expérience pour le jeune Vernier. Ayant accepté la direction de l’école de monsieur Gerber, à Troyes, il se livra à l’enseignement avec cœur et conscience. Aussi, son départ pour Genève, où il espérait compléter ses études théologiques, fut sincèrement regretté à Troyes. La vieille cité de Calvin offrait à cette époque, (1843) tout une pléiade d’hommes distingués par leur science et leur foi. Le jeune étudiant fut mis en contact avec ces âmes de combat, ces âmes qui résistent et il sentit son cœur s’élargir sous le souffle puissant de la conviction et de la vie chrétienne. Le zèle missionnaire se développa en lui et lorsque l’appel lui fut adressé, de passer au Canada, il s’enrôla joyeux sous la bannière de Celui qui a commandé de parcourir le monde l’Évangile à la main. Il arriva au

  1. Ouvrage cité.