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CHAPITRE VIII.

SCÈNES DE DEUIL.


Cherchant alors les cadavres de nos amis parmi les nombreuses victimes du naufrage, nous ne vîmes d’abord que ceux des deux enfants de monsieur Kempf. Le soir, le capitaine Mason, le capitaine en second, quelques autres passagers, et moi, nous eûmes une excellente chambre dans la maison où l’on nous avait déjà reçus. Les passagers d’entrepont logeaient près de cette maison. Le capitaine prit soin de nous comme s’il se fût agi de lui-même. Il était très affligé de notre infortune, et surtout de la mort de monsieur Vernier auquel il était très attaché.

Le lendemain, qui était un vendredi, le capitaine nous fit savoir qu’il avait trouvé de bonne heure le matin, le cadavre de monsieur Vernier. Il avait rapporté sa montre, présent des amis du défunt. Après déjeuner, nous nous rendîmes sur le rivage, pour voir les restes mortels de notre frère. Il portait le