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ses rapports, à la Société franco-canadienne, portent le cachet de la concision et de l’humilité. D’ailleurs, il est bref en tout, un peu cassant peut-être, chose qui a nui à son travail et qui a été la cause de bien des chagrins dans sa vie. Par son caractère original et absolu, il s’est attiré bien des persécutions et s’est fait des ennemis. Cependant peu d’hommes eurent une soif plus intense de sympathie. Un serrement de main affectueux, un accueil bienveillant, un franc sourire provoquait tout un épanouissement sur cette figure anguleuse et creusée de rides. Il était bon. Malheureusement on interprétait mal ses allures un peu rudes.

À la fin de l’année 1859, il fut envoyé à Trois-Rivières et travailla là comme missionnaire pendant deux ans, après quoi les rapports ne font plus mention de lui. En 1868 cependant, il est encore à l’œuvre. Nous le trouvons à Acton où il est l’objet d’amères persécutions. Un jour, c’était le 22 février, le brave mis-