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confiance de bien des personnes. » (Aurore du 17 mai 1888 ).

Outre son travail parmi les Canadiens français, van Buren visitait les familles allemandes et s’efforçait de réveiller en elles la foi et la vie chrétienne. Ce fut lui qui groupa ces familles et qui fut le promoteur de la formation de l’église allemande de Montréal.

Van Buren avait ses manières à lui, un caractère fortement prononcé et une individualité qui ne s’effaçait jamais. Il parlait l’allemand, le hollandais, le français, l’anglais et l’italien et possédait une grande expérience de la vie. Il agissait sans prétention, d’une manière un peu brusque mais avec une entière franchise. Il y avait chez lui de l’enthousiasme, de l’aplomb et une chaleur d’âme qui vous gagnait. Bâti pour la lutte, pour ce travail hardi et difficile de l’évangélisation des villes, il a fait sa marque dans notre histoire. Tous ceux qui l’ont connu se rappelleront longtemps sa cordiale et affectueuse poignée de