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jamais. Le travail l’avait mûri avant l’âge.

La fidèle compagne de Vernier, laissée seule avec ses cinq enfants, porta courageusement le poids de la douleur et de la pauvreté. Cependant, Dieu ne l’abandonna pas. Pendant que l’on pleurait au Canada, le récit du naufrage de l’Annie Jane circulait en France. Il y avait alors à Paris, un jeune homme pieux qui venait de recevoir le baptême de la persécution à cause de son zèle à prêcher l’Évangile. Il lut l’histoire du naufrage et se dit : « Une femme sans soutien… Des enfants orphelins… Je passe au Canada. » Arrivé à Montréal, il entra dans l’œuvre missionnaire. La veuve Vernier retrouva un époux, ses enfants retrouvèrent un père et la Société franco-canadienne un ouvrier fidèle.