Page:Amaury-Duval - L’Atelier d’Ingres.djvu/272

Cette page a été validée par deux contributeurs.
265
CANDIDATURE À L’ACADÉMIE.

lui dire le but de ma visite, ne voulant pas la prolonger, et m’excusai de mon mieux de mon importunité.

« Oui, Monsieur, me répondit-il, je sais que vous vous mettez sur les rangs ; — il dit ces mots avec un mouvement de tête approbatif. — Maintenant, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de tout faire pour être placé sur la liste de la section…

— Je le sais, et c’est pour cela… »

Il inclina la tête, et prit ma main, qu’il serra.

Je trouvais jusqu’à ce moment tous ces membres de l’Institut bien aimables ; ils se répétaient un peu, mais je ne pouvais que me féliciter de leur accueil.

Je remis au lendemain ce qui me restait de visites à faire, ma journée me paraissant assez complète, et je revins chez moi, en pensant au rôle singulier qu’avaient à remplir ceux qui l’avaient déjà joué plusieurs fois. Les réflexions qui me vinrent à l’esprit sont si désintéressées de ma part, que rien ne n’empêche de les dire.

Il est de la plus simple politesse qu’un homme qui demande à avoir l’honneur de faire partie d’une société se présente individuellement aux membres qui la composent, et leur donne ainsi