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XX

POMPEÏ ET L’ART ANTIQUE.


Si ce qu’on entend par Naples est cette agglomération de maisons qui commence à la mer et finit en montant au couvent de Saint-Martin, et que traverse la longue rue de Toledo, Naples est bien la plus sale, la plus bruyante, la plus affreuse ville que je connaisse. Mais, Dieu merci ! ce n’est pas là Naples. Naples, c’est ce golfe admirable qui se termine en face par les lignes si harmonieuses de Capri, à gauche par le Vésuve, à droite par le Pausilippe ; c’est cette campagne si riante au milieu des bouleversements que la nature y a produits. Pour nous, c’était surtout Pompeï.

Malgré le désir bien vif que nous avions de visiter au plus tôt cette ville rendue au jour après deux mille ans, avec les trésors de toute sorte qu’elle renfermait, nous fûmes cependant retenus à Naples par le musée, qui nous donnait un avant-goût des merveilles que nous allions