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L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.

que certain. Cela n’est même pas à discuter.

« Le remède à cet état de choses était donc bien simple ; mais, loin de l’employer, on ajouta encore de nouveaux attraits à ceux qui existaient déjà dans l’éducation gratuite de l’École. Il paraît qu’on n’a pas assez de peintres à notre époque, où la politique, la science, l’industrie ont eu raison des beaux-arts, et les ont supplantés.

« Comptez les gens qui vont au Louvre, à l’heure qu’il est, en dehors des étrangers et des demoiselles à copier.

« Pourquoi ne pas convenir que ce n’est plus du côté des arts que se portent l’intelligence et le génie des modernes, et qu’il faut en faire son deuil ? Ce qu’on veut maintenant, c’est aller de l’avant, vite, sans arrêts. Les chemins de fer seront des coucous, les télégraphes des bureaux de poste, dans un temps donné et prochain. La photographie est expéditive ; vive la photographie ! Elle n’a pas encore donné la couleur… elle la donnera. C’est bien plus intéressant qu’une nouvelle toile de Baudry ou de Puvis de Chavannes. Voilà ce qu’on veut, ce qu’on cherche. La musique qui plaît est celle qui n’empêche pas de penser aux spéculations du matin. Des opérettes, au lieu d’Alceste.

« Et c’est dans une époque semblable, à la-