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Beauvais-en-Lyons, ayant servi sous le duc de Longueville et sous le maréchal de Vitry.
    Chassant, un jour, entre la Fresnaie et le Bosc-Bordel, lui et le sieur Du Halley, son parent, avaient tendu des filets ou helliers dans une pièce de grain, afin de prendre des perdreaux. Après une demi-heure d’absence, ils trouvèrent leurs filets rompus et déplacés ; alors le sieur Du Vert-Buisson, apercevant un homme qui chassait là auprès avec des chiens, vit bien que c’était lui qui avait rompu les filets, et lui en fit des reproches. Jean Braquet (c’était le nom de cet homme) répondit assez grossièrement au sieur Du Vert-Buisson, qui, irrité, lui donna plusieurs coups de plat d’épée, et, le voyant prêt à lui sauter au collet, lui présenta la pointe de son espée, de laquelle il s’enferra et mourut peu après.


1627. René De Faussles, écuyer, sieur de Foreilles, âgé de 30 ans ou environ, demeurant en la maison de la Guérinière, près Chauvigny, en Poitou, gendarme de la compagnie du roi.
    Ayant été maltraité d’une manière très-grave, par le sieur De Loubreçay, il obtint contre lui un décret de prise de corps, que des archers, accompagnés de douze ou quatorze voisins et amis, allèrent mettre à exécution. Comme le sieur De Foreilles chassait avec son frère et quelques parens, ils virent venir à eux les archers et leurs compagnons qui fuyaient, poursuivis par le sieur De Loubreçay. Ce dernier, arrivé près du sieur De Foreilles et des siens, donna un coup d’épée au sieur Du Theil, et le blessa. Foreilles, voyant Loubreçay et ses gens qui se ruaient, l’épée et l’arquebuse à la main, sur son ami terrassé, se jeta parmi la presse et tua le sieur De Loubreçay d’un coup de pistolet.
    Il figura à la procession avec cinq de ses complices. Le jour