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et pierres précieuses estant sus icelle, et les ossements bruslés le mercredy huitième jour de juillet 1562. » Ils y trouvèrent aussi deux bourses d’une étoffe ancienne de soie, où étaient contenues différentes reliques, les unes avec des étiquettes ou inscriptions en caractères anciens, les autres sans inscriptions, parmi lesquelles reliques « étoient quelques ossements ou parties d’ossements qui paroissoient noircis, et sembloient avoir été atteints du feu, ce qui fit penser que c’étoient des portions du corps de saint Romain qui avoient été dérobées aux flammes, lorsque les calvinistes brûlèrent les reliques de ce saint, en 1562. » On mit ces ossemens dans une petite caisse en bois, avec une inscription ; on y mit aussi un autre ossement de saint Romain, donné, vers la fin du xiie siècle, à l’abbaye de Saint-Victor-en-Caux. M. Terrisse, abbé de ce monastère et doyen du chapitre, avait offert cette relique à la compagnie, qui l’avait acceptée avec empressement et reconnaissance, le 19 juillet 1776, Cette caisse de bois, scellée du sceau de l’archevêque (M. De la Rochefoucauld) et du chapitre, fut renfermée dans « l’ancienne châsse de tous les saints, nouvellement réparée et dorée » : et il fut décidé, de nouveau, qu’elle « seroit appelée doresnavant la fierte ou châsse de Saint-Romain. »

Ceci se passait le 28 avril 1777 ; le 8 mai suivant, jour