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retrouva à la Monnaie, furent rajustés comme l’on put ; dans laquelle on trouva, en 1637, une prose notée contenant la vie de saint Romain, et trois actes de translation du corps de ce saint[1] ; que le chancelier Séguier vit, en 1640, « couverte de velours et de drap d’or, au lieu d’argent, comme elle l’estoit avant[2] » ; qui, dix-neuf ans après, était encore dans le même état, comme nous l’apprend Farin, dans sa Normandie chrestienne, imprimée en 1659 ; qui enfin existait toujours en 1739, comme nous l’apprend la leçon VIe. de l’office de Saint-Romain, dans l’Eucologe imprimé alors par les ordres de M. De Saulx De Tavanes, archevêque de Rouen[3]. Cette question, MM. Langlois et Deville l’avaient résolue par la négative : on verra leurs raisons dans les notices ; elles sont sans réplique.

Mais puisque cette châsse ne fut pas toujours celle de Saint-Romain, à quelle époque prit-elle ce nom, et commença-t-elle de figurer dans la cérémonie du prisonnier ? d’où venait-elle ? quelle était son ancienne destination ? par quel motif changea-t-on cette destination primitive, pour lui

  1. Reg. capit., 16 et 29 juin 1637.
  2. Manuscrit du chancelier Séguier, bibliothèque du roi.
  3. « Alteram (capsam) fieri curavit archiepiscopus Rotroldus, in quâ, comitantibus episcopis Lexoviensi et Sagiensi, sanctos cineres deposuit. Ea est quæ vocatur huc usque sancti Romani feretrum. »