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garde de décrier le privilége de la fierte, « il s’en trouva plusieurs qui, ayant circonspectement veu et considéré les pourmenades du prisonnier, la honte et vergongne qu’il recevoit le jour de la feste et le lendemain, protestèrent aymer mieux être décapitéz que de jouyr du privilége[1]. » C’était une rude corvée, il faut le reconnaître ; mais enfin le gracié pouvait, après cela, se montrer et vivre ; avec la vie, il avait recouvré sa fortune et sa liberté. Et si à ces gens, que la tâche semblait rebuter si fort, on eût montré, d’un côté l’échafaud dressé, et de l’autre le besle de la Vieille-Tour et la tribune où brillait la châsse de Saint-Romain, disons-le hardiment, ils n’auraient pas réfléchi long-tems.

  1. Défense du privilège de Saint-Romain, par Dadré, Rouen, 1609, page 40.