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Saint-Cande-le-Jeune, on allait à la conciergerie de la cour des Aides. Les commissaires passaient ensuite devant l’aître de Notre-Dame, et allaient à la conciergerie de la chambre des comptes ; de là à la conciergerie de la cour ecclésiastique, où le concierge devait leur présenter des touffeaux ; puis dans les autres prisons, et même chez les huissiers et sergens, comme nous l’avons dit plus haut.


DEUXIÈME PARTIE.
Cérémonial du jour de l’Ascension.


Affluence à Rouen, le jour de l'Ascension.

Nous voici arrivés au grand jour de l’Ascension, que l’on appelait aussi à Rouen le jour du prisonnier. En effet, au chapitre, au palais, dans les diverses prisons de la ville, dans les rues, à la Vieille-Tour, à Notre-Dame, à la Vicomté de l’eau, en tous lieux enfin, il ne s’agissait que du prisonnier, il ne se parlait d’autre chose, rien ne se faisait, pour ainsi dire, qui ne se rapportât à ce héros de la fête. Les jours précédens, il était venu, de tous les points de la Normandie, et des provinces voisines, une foule de personnes attirées par le désir de voir ou de revoir la cérémonie ; mais la veille et le jour de l’Ascension l’affluence des arrivans redoublait encore. Si le tems était beau, tout le Vexin, tout le pays de Caux accouraient comme en masse à la métropole. Sur toutes les routes,