que M. l’évêque nous a écrites ; nous vous prions de prendre en considération les réflexions qu’elles contiennent, et de les appuyer, si vous le jugez à propos, auprès de nos représentants à l’assemblée nationale, de tout l’intérêt qui en peut résulter à l’avantage de la religion, de notre ville, et du sort de malheureux presque toujours excusables, parce qu’ils ont commis le crime involontairement.
» Les juges du tribunal du district de Rouen :
» Boullenger, président, Frémont, Turgis, Avenel, Morel, Leclerc, Sacquépée[1] »
Mais le sort du privilége de saint Romain avait été mis à la disposition du ministre Duport, l’ennemi le plus déclaré de tout ce qui sentait le privilége ; et quand bien même ce ministre eût été dans d’autres sentimens, ni les idées, ni les lois du tems ne se prêtaient à la conservation de la prérogative du chapitre de Rouen. L’arrêt fatal fut prononcé, et Duport le notifia au tribunal du district, par une lettre, jusqu’à présent inédite[2], que nous allons reproduire aussi tout entière, parce qu’elle est le dernier acte officiel qui se rapporte au privilége de
- ↑ L’original de cette lettre, et des copies des deux lettres de l’évêque métropolitain, qui la précèdent, existent dans les archives de l’Hôtel-de-Ville de Rouen.
- ↑ L’original de cette lettre a été donné par M. le baron Boullenger, ancien procureur-général près la cour royale de Rouen, fils de feu M. le président Boullenger, à M. Juste Houël, président du tribunal de Louviers, qui a bien voulu nous le communiquer.