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jugement à raison de ce troisième meurtre, Nicolas Dubosc, âgé de vingt-sept ans seulement, fut condamné à mort, et pendu le 16 août 1634 sur la place du Vieux-Marché, à Rouen.


1638. Un prisonnier est refusé au chapitre, parce que la date de son écrou était douteuse. On finit, toutefois, par le délivrer.

En 1638, le jour de l’Ascension, le chapitre avait élu Raulin Dubusc, jeune homme de Rouen, qui avait tué son frère. Le parlement cassa l’élection, non pas à cause du crime en lui-même, que les circonstances rendaient excusable jusqu’à un certain point, mais parce que le prisonnier n’avait pas été enregistré suivant la déclaration du roi et les arrêts de la cour ; sauf au chapitre à faire choix d’un autre. Le chapitre, averti de cette décision à cinq heures du soir, fit venir le concierge de la Chambre des Comptes, qui, après avoir prêté serment entre les mains de l’archevêque, attesta que sa liste était sincère, et que Raulin Dubusc avait été continuellement prisonnier sous sa garde, depuis trois semaines ; il signa sa déposition. Des députés du chapitre allèrent trouver MM. du parlement, et exhibèrent cette déclaration faite sous la foi du serment. Si le concierge avait commis une faute, une omission, pouvait-elle, dirent-ils, être imputée au chapitre ? Sans doute le parlement maintiendrait ce corps dans ses libertés et possessions anciennes. M. Charles De Faucon, premier président, leur objecta la déclaration de 1537, et l’arrêt du parlement, qui exigeaient qu’un prisonnier, pour être