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procès-verbaux de ce qui s’était passé, le jour de l’Ascension, tant au parlement que dans toute la ville, avec des listes et rôles de toutes les personnes qui étaient venues loger aux hôtelleries de Rouen pourvoir la fête. De plus, pour prévenir les désordres qui pourraient arriver en telles occurrences, pour empêcher l’abus des récusations qui pouvaient paralyser des chambres entières du parlement, il fut arrêté que l’on supplierait le roi d’ordonner que les parties seraient contraintes de réduire au tiers les récusations qui envelopperaient toute la compagnie. Enfin, pour obvier aux abus et contraventions qui se faisaient par le chapitre dans l’élection du prisonnier, le jour de l’Ascension, il fut arrêté que les chanoines seraient tenus de se régler selon la déclaration de Henri IV, sans quoi le cartel d’élection serait nul.

Cependant les chanoines, très-mécontens de ce que la fierte n’avait pas été levée cette année, s’étaient plaints au roi et au conseil. Par arrêt rendu contradictoirement entre eux et les parties civiles du chevalier D’Andrieu, toute cette affaire fut renvoyée au parlement de Bretagne. Aussi-tôt, le chapitre de Rouen écrivit à l’évêque de Rennes, pour le prier d’interposer son autorité et le crédit de ses amis « à ce qu’il ne fust faict bresche à un privilège si authentique, dernière marque qui restoit encore des anciennes prérogatives de l’esglize,