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domestiques, ayant aperçu Jacquemon qui chassait encore sur ses domaines, résolut de l’arrêter, pour le livrer, disait-il, à la justice. Jacquemon se refugia dans une maison du village, où il fut assiègé par le baron de Virieu et ceux de sa suite. Il blessa plusieurs domestiques, refusant opiniâtrement de se rendre, quoiqu’on lui promît de ne lui faire aucun mal. Enfin, il fut atteint d’un coup de pistolet, et mourut à l’heure même. Le baron de Virieu quitta ses terres et servit le roi avec distinction pendant plusieurs années, ayant avec lui le sieur Hémonnet, juge de sa baronnie, et Jean Roux, qui l’avaient assisté lors du meurtre de Jacquemon. Les services signalès du baron de Virieu lui valurent de bons témoignages auprès du roi, qui écrivit au parlement et au chapitre pour les prier de lui accorder la fierte. Tous les trois l’obtinrent en 1628.


1629. Marc, huissier au parlement, obtient la fierte.

L’année suivante, les suffrages du chapitre se réunirent sur Jean-Maximilien Marc, huissier au parlement de Rouen, et sur Barbe Lefebvre sa complice. Maximilien Marc étant allé, le jour des Rois, voir un nommé Hamon, tailleur d’habits, son compère, le trouva ivre et prêt à battre sa femme qui ne voulait plus lui donner à boire. Marc chercha à défendre cette femme contre la brutalité de son mari ; mais ce dernier, outré de colère, l’appela voleur, ce qui lui valut un soufflet. « A l’instant, Hamon tira de sa pouchette un petit