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qui le couchèrent en joue, tirèrent sur lui, mais ne purent tuer que son cheval ; pour lui, il parvint à s’enfuir dans le bois où il ne put être poursuivi par ses agresseurs, qui, tous, étaient à cheval. Sur sa plainte, le sieur De Biozat, le curé et leurs complices furent décrétés de prise de corps. Jusqu’alors, la cause de La Bresle était bonne ; et la justice allait le venger ; malheureusement, il voulut aider lui-même à prendre le curé chez une chambrière qu’il avoit au bourg ; et, pour comble d’imprudence, les archers du prévôt se faisant attendre, il s’efforça de se saisir du curé Barbier. Celui-ci résista vigoureusement ; une lutte s’engagea entre eux. La Bresle, craignant que le curé, qui savait fort bien manier les armes, ne vînt à bout de lui, lui tira un coup de pistolet qui le blessa grièvement, mais dont, toutefois, il ne mourut pas. Alors, ce prêtre coupable confessa ses torts et proclama l’innocence de sa vertueuse bienfaitrice qu’il avait indignement calomniée. De son côté le sieur De Biozat reconnut son erreur, et rendit toute son affection à son épouse ; tous les deux se réconcilièrent avec La Bresle. Cependant, le procureur du roi au présidial de Riom, ennemi de La Bresle, et qui avait, en vain, excité Barbier à se porter partie civile, agit d’office contre ce gentilhomme ; il fut jugé par contumace, et condamné à la roue. Un peintre de Riom, qui l’avait peint autrefois, reçut