Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/500

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hallot, et à quelques aumônes envers les pauvres. » Cet arrêt, plus fâcheux encore pour le privilège de saint Romain, que pour Péhu, mit un terme au procès existant depuis si long-tems entre la famille Montmorency et les assassins du sieur Du Hallot, mais non à la vive polémique soulevée entre l’avocat Bouthillier et les chanoines de Rouen, qui ne pouvaient lui pardonner d’avoir accusé de fausseté le miracle de la gargouille et l’histoire de la concession du privilége de la fierte. Le chapitre avait fait imprimer, vendre, et « crier par toutes les rues de Paris, et particulièrement par les entrées du Palais », le plaidoyer de Monstreuil son avocat. Bouthillier ayant, de son côté, fait imprimer et vendre le sien, le chapitre s’en formalisa, on ne voit pas trop à quel titre, « et, voulant avoir le dernier, fit imprimer à Rouen une Défense pour le privilège de la fierte de monsieur saint Romain, jadis archevesque de Rouen, contre le plaidoyé de maistre Denys Bouthillier, advocat au parlement de Paris, maistre Jehan Bodin et autres[1]. » Dans la dédicace de cet écrit, adressée au cardinal de Joyeuse, archevêque de Rouen, les chanoines disaient ne s’être déterminés à rentrer dans la lice, que « vaincus par les instances de tous les ordres de la province et de tous leurs concitoyens. »

  1. Volume in-8o., de 55 pages, imprimé à Rouen, chez Du Petit Val, 1609.