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chapitre et maîtres de la confrérie de saint Romain « d’icelluy représenter en la dicte court pour le payement de la dicte somme, sur peine d’en respondre en leur propre et privé nom » ; l’arrêt portait, qu’en ce faisant, « Coquerel seroil deschargé de la dicte somme envers le dict Dubosc. » Cette clause étonna le chapitre, qui envoya quatre députés au parlement pour représenter que le prisonnier devait être délivré à pur et à plein, sans aucune restriction. Ces députés ne trouvèrent que le premier président, qui leur répondit que la « court n’entendoit et ne vouloit préjudicier, en aucune manière que ce fust, MM. du chapitre. Seulement elle avoit voulu punir le sieur De Coquerel, qui, interpellè, sous la foi du serment, de dire si la somme de ving-cinq escus pour la quelle il disoit avoir esté écroué, estoit par luy loyalement deue, avoit confessé que non. La court, pour punir le mensonge par luy commis contre Dieu et son sainct esprit, l’avoit condamné à payer, effectivement, la somme de vingt-cinq escus, qui seroit appliquée aux pauvres prisonniers et à autres choses pieuses. » Le chapitre, satisfait de cette explication, accomplit la cérémonie de la fierte qui avait été suspendue.


1595. La fierte est accordée aux meurtriers d’un moine de Valmont.

En 1595, le choix du chapitre tomba sur un des complices d’un assassinat moins éclatant, sans doute, que celui commis en 1592 par D’Alègre, mais presque aussi prémédité, plus lâche encore,