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cérémonies accoustumées à la délivrance du prisonnyer esleu, ny faire célèbrer la messe, jusques à ce que ces motz : par provision, fussent bifféz de l’arrest. » Les huit magistrats s’y refusèrent, en déclarant ces mots : « par provision, ne concernoient le crime, et qu’ilz en feroient délivrer acte par leur compaignye, lors qu’elle seroit assemblèe en plus grand nombre. » Après avoir délibéré sur cette réponse, le chapitre arrêta « que l’on ne célébreroit, ce jourd’huy, la messe, ny se feroit aussy la procession et aultres cérémonies accoustumées à la dicte délivrance, si non qu’il seroit dict présentement tierce, sexte, none etvespres. » On appela le coutre, et on lui fit défense « de sonner aucunement, ce jourd’huy ny demain, jusques que aultrement en eust esté ordonné. » — « Ce faict, messieurs levez, et, à l’instant, entrez en chœur pour dire et chanter ce que dessus, ainsy que le peuple estoit grandement esmeu et quasy prest à sédition », arriva M. De la Londe, seigneur très-accrédité et très-puissant à Rouen, sous la ligue, et qui se mêlait de tout. De son chef, il était allé au palais, avec les maîtres de la confrérie de saint Romain, demander à la cour la correction désirée par le chapitre… On lui avait promis de réformer la clause, dès le lendemain. « Pourquoy il supplya grandement messieurs les chanoynes de passer oultre aux cérémonies, disant estre envoyé de la