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catholicque, qu’aultre que je sçaiche ; vous pouvant rendre ceste asseûrance, comme tesmoing oculaire. C’est pourquoy je vous prie, messieurs, ne retarder, pour ce subiect, la bonne volonté que je me promectz de vous en cest endroict. » C’était le cardinal de Bourbon, qui, sur des rapports inexacts, avait pris et donné à son chapitre des impressions défavorables au sieur De la Roche. Enfin, désabusé, ou ne voulant point se mettre en opposition avec le duc de Guise, il écrivit au chapitre :

« Puisque monsieur mon nepveu a faict cest honneur au sieur baron de la Roche, d’avoir voulu tesmoigner du contraire de ce que l’on m’avoit voulu rapporter, qu’il estoit de la religion, je vous prye de faire, en ce qui luy est nécessaire, tout ce que vous pourréz, à ce qu’il puisse obtenir ce qu’il désire, mais si doulcement et accortement que personne ne puisse congnoistre l’affection que je porte à ceste affaire ; les lettres que j’ay par cy-devant escriptes au contraire, a esté sur les rapportz qu’on m’avoit faictz qu’il estoit de la religion réformée : de quoy j’ay esté, depuis, satisfaict du contraire. »

Cette lettre rendait au chapitre sa liberté, et il choisit le baron de la Roche pour lever la fierte. Le parlement le délivra aux chapelains de saint Romain ; mais l’arrêt de délivrance était conçu en des termes qui semblaient déceler une arrière-pensée et des desseins ultérieurs. En effet, le sieur D’Aubigny