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pour la duchesse de Valentinois, tante du sieur D’Auzebosc son complice. Ce dernier vint, dès le samedi suivant, remercier les chanoines assemblés. Près de partir pour la cour, il offrit au chapitre ses bons offices auprès du roi et de la noble duchesse de Valentinois. Ses offres de services venaient trop à propos pour ne pas être acceptées avec empressement ; et la conjoncture étant très-favorable, deux chanoines furent chargés de se rendre à Monceaux, avec le sieur D’Auzebosc, pour solliciter du roi la confirmation du privilège de saint Romain. Cinquante écus d’or leur furent alloués pour ce voyage. Cette nouvelle démarche fut couronnée d’un entier succès ; et, le 14 juin suivant, Henri II signa, à Reims, les lettres-patentes qu’il avait tant fait attendre. « Ayant esgard à la dévotion et affection que l’archevesque, les chanoines, chapitre, et généralement tout le peuple de la ville de Rouen et pays des environs, avoient au glorieux sainct Romain, le roi déclaroit vouloir que l’archevesque et le chapitre de Rouen jouissent du privilége de la fierte, ainsy que leurs prédécesseurs en avoient par ci-devant jouy et usé, et qu’il estoit contenu ès-lettres et éditz de déclaration de son ayeul Louis XII, et pussent, en conséquence, eslire chaque année, au jour de l’Ascension, un prisonnier ou prisonnière criminel, pour quelque cas ou crime qu’il fut détenu. » Pour le passé, le