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de ce gentilhomme. « Nous avons (disait-il) esté très-instamment et humblement requis, de la part des parens et amys d’un nommé Bièvredent prisonnier à Rouen, que nostre plaisir feust le faire joïr du privilége de sainct Romain, et, en cela, vouloir bien estandre et impartir nostre bonté et clémence ; ce que, pour plusieurs bonnes considérations, luy avons acordé, et de vous en escripre en sa faveur, vous priant, à ceste cause, comme de chose que nous aurons très agréable, estre contans de le nommer et présenter pour lever et porter la châsse de saint Romain, à ce prochain jour et feste du dict sainct, et, en cela, le préférer à tout aultre, retenant, pour vostre descharge, la présente signée de nostre propre main, qui servira de tesmognage certain de nostre vouloir et intention en cest endroict.   Henry. »

Ces diverses lettres furent présentées par des gentilshommes et des conseillers au parlement, qui exposèrent de vive voix, au chapitre, les détails du fait à raison duquel les sieurs De Bièvredent et D’Auzebosc sollicitaient la fierte. Ces lettres, ces démarches, eurent tout le succès qu’on avait dû en attendre ; et, le jour de l’Ascension, le sieur De Bièvredent, qui seul était dans les prisons, leva la fierte. Il avait commis plusieurs crimes que les registres du chapitre n’indiquent point, non plus que ceux du parlement, par égard, peut-être,