Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/295

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

délivrance du prisonnier. » A la cour des aides, on se montra plus exigeant. L’insinuation n’y fut reçue que par provision, et il fut arrêté, en outre, que le chapitre ne pourrait prendre aucun prisonnier dans la conciergerie de cette cour, qu’après avoir justifié des secondes lettres de Louis XII (du 25 février) ou de nouvelles lettres de confirmation émanées du roi régnant. Mais, pendant tous ces pourparlers, on avait agi en cour dans l’intérêt du privilège, et le 30 mai, jour de l’Ascension, le chapitre était en mesure. Ses députés se rendirent au palais, et exhibèrent une lettre close du roi Henri II, donnée à Paris le 27 du mois, et adressée au parlement. « Nos améz et féaulx, leur écrivait ce monarque, nous avons esté advertis par nostre très-cher et très-amé cousin le cardinal d’Amboise, de l’empeschement donné par nostre procureur-général au chapitre de Rouen sur la joïssance du prévillége sainct Roumain. Et, pour ce que les chanoines sont venuz devers nous, et ont mis les lettres de leur dict prévillége par devers nostre conseil, où si promptement ceste affaire ne se peult décider, au moins avant le prochain jour de l’Ascension nostre Seigneur, à ceste cause, nous voullons et vous mandons que vous aiéz à ne les troubler et empescher en leur ellection accoustumée, mais les en laisser user au dict prochain jour de l’Ascension, ainsy qu’ilz ont faict par cy-devant, en