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faire modifier ou peut-être anéantir, non seulement n’avait rien perdu, mais s’était, au contraire, fortifié d’une sanction royale qui le consacrait, et décidait à l’avantage de l’église de Rouen des points jusqu’alors controversés.

Cet édit, donné au mois de novembre, et fait uniquement pour la ville de Rouen, fut envoyé aussitôt à l’échiquier ; mais ce tribunal ne se pressa pas de l’enregistrer, nous saurons bientôt pourquoi. Le 14 janvier 1512, le chapitre entend dire que MM. de l’échiquier, assemblés en robes rouges, au palais, vont monter aux hauts siéges, pour la publication d’un édit relatif aux privilèges de quelques églises du royaume. Les chanoines se disent les uns aux autres que sans doute ce rapport est inexact ; qu’il ne se peut agir que de l’édit de novembre, qui a confirmé si pleinement le privilège de saint Romain, et que, déjà tant de fois, l’échiquier a été vainement sollicité d’enregistrer. Mais bientôt ils sont désabusés, et ils apprennent que l’on vient de vérifier un édit postérieur d’un mois[1], tenu secret jusqu’à ce moment, et défavorable aux franchises des églises.

« Il est venu à nostre congnoissance (disait le roi dans ce nouvel édit) que aucuns chappitres

  1. Il est du 12 décembre 1512.