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tant sur la délivrance d’un prisonnier au chapitre, que sur la remise à ses députés de toutes les clefs des prisons, sauf et excepté seulement la clef qui ouvrait par dehors la porte extérieure.

Des preuves aussi concluantes ne permettaient plus de doute sur le succès de la réclamation du chapitre de Rouen. Le droit qu’avaient ses députés d’exiger qu’on leur remît les clés lorsqu’ils allaient visiter les prisons, et que le geolier sortît pour les laisser interroger secrètement les prisonniers, fut enfin reconnu par les officiers qui l’avaient si opiniâtrement contesté. Alors, ce qu’ils avaient consenti, par provision seulement, le samedi 26 mai, veille de la Pentecôte, ils l’ordonnèrent définitivement pour l’avenir, et arrêtèrent que, désormais, la visite des prisons se ferait avec toutes les circonstances de l’ancien cérémonial. Aussi, en 1426 et les années suivantes, le geolier remit, sans difficulté, aux députés du chapitre, les clés de l’intérieur des prisons et le registre des écrous, et sortit, lui et toute sa famille, fermant à la clé les portes extérieures et les gardant par dehors[1]. Ainsi finit cette affaire qui nous a paru mériter les longs détails dans lesquels nous sommes entrés.


1426.

En 1426, un attentat involontaire au privilége

  1. Registres du chapitre de la cathédrale de Rouen, années 1426, 1427 et suivantes.