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la part du lieutenant du bailli, que, « si ils vouloient, les clèfz seroient mises ès mains de Guillaume Ferrier, notaire du roy et greffier de son conseil à Rouen. » Mais le chapitre était résolu à n’entendre à aucun accommodement. « Nous n’en ferons riens, s’écrièrent à la fois tous les chanoines, nous n’en ferons riens par celle voye ; nous voullons que chascun le saiche, et aultrement ne les prendrons. » Ils firent la même réponse à un membre du grand conseil, qui leur fut ensuite envoyé. De son côté, le lieutenant-général Poolin n’ayant pu se résoudre à accorder autre chose, le chapitre décida qu’il ne procéderait à aucune élection, et que la procession ferait le tour du manoir archiépiscopal, ainsi que cela avait lieu lorsque l’on ne délivrait point à l’église le prisonnier qu’elle avait élu. Les chanoines invitèrent les confrères de Saint-Romain à supporter patiemment les mauvais procédés des officiers du roi à l’égard du privilège de la fierte ; ils les exhortèrent à la paix, à l'union, à la concorde ; ils recommandèrent les mêmes sentimens à tous les chapelains de Notre-Dame, les invitant à servir Dieu et à se comporter, à la procession de ce jour, comme il convenait à des gens d’église. Mais c’était à la foule immense dont la ville était remplie, qu’il eût fallu adresser ces paroles de paix. Pendant toutes les négociations inutiles des jours précédens, le clergé de Notre-Dame n’avait pas manqué