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chapitre, qui, touché du repentir de la coupable, la condamna, pour toute pénitence, à aller avec son mari entendre deux messes à Sainte-Catherine-lez-Rouen[1]. Mais cet incident avait éclairé la justice ; et, après la fête, les officiers du roi recherchèrent les complices de Maignart, entre autres Pierre Robert et Guillaume Marie, et procédèrent activement contre eux, à raison de l’assassinat de Le Veautre. Le chapitre en porta plainte au roi Charles VI, qui, par une charte du 26 février suivant, ordonna qu’une enquête serait faite pour constater si, dans l’usage suivi jusqu’alors, les complices avaient toujours, comme le prétendait le chapitre, participé à la décharge pleine et entière obtenue par le prisonnier admis à lever la fierte.

« Si (disait le roi dans cette charte) s’il vous appert souffisamment estre ainsi que dict est, faictes et souffrez les dis chanoines joïr et user paisiblement (doresnavant) de leurs droiz, franchises, libertés, usages, possessions et saisines, sans içeulx molester ou soufrir estre molestez ou empeschiéz au contraire, ores ( aujourd’hui) ne pour le temps à venir. » Dans cette même charte, le Roi Charles VI exprime la volonté de conserver « les droiz, usages, franchises et possessions de la cathédrale de Rouen, où, dit-il, le cuer (le cœur) de nostre très chier

  1. Registres du chapitre, année 1394, le samedi après l’Ascension.